dimanche 30 novembre 2008
samedi 29 novembre 2008
semaine du 24 au 29 novembre 08
workshop vidéo avec Janneke KÜPFER, professeur de vidéo et artiste sur Amsterdam, avec l' idée de faire une vidéo d' une minute (animation, fiction, narration des images, portrait, essai artistique ou film expérimental) dans le cadre d' un festival.
la vidéo réalisée avec Santa Vinklere sera mise prochainement.
nous représentons Cluj Napoca.
dans l' attente des résultats...
mercredi 26 novembre 2008
une addiction comme une autre
elle est là, accoudée, comme dans un tableau de Hopper.
regard tourné vers la fenêtre, son esprit s' envole durant quelques minutes.
fatiguée et usée, tous les jours le même combat.
je la sens comme désarmée.
combler, combler ce vide en elle. oui mais quel vide, elle ne l' avoue pas, ne l' avoue pas à elle- même.
ambiguité du vide et du plein.
elle sait que là n' est pas la solution. mais à bout, elle n' a trouvé que ça.
alors, toujours ce rendez vous qui rythme les journées.
parfois, elle partage ce moment, à d' autres non, elle souffre en silence, la détourne de son addiction pour une autre.
elle est fragile et naive, est- elle encore une enfant?
ne le montre pas, ne peut pas, ne peut plus.
regard tourné vers la fenêtre, son esprit s' envole durant quelques minutes.
fatiguée et usée, tous les jours le même combat.
je la sens comme désarmée.
combler, combler ce vide en elle. oui mais quel vide, elle ne l' avoue pas, ne l' avoue pas à elle- même.
ambiguité du vide et du plein.
elle sait que là n' est pas la solution. mais à bout, elle n' a trouvé que ça.
alors, toujours ce rendez vous qui rythme les journées.
parfois, elle partage ce moment, à d' autres non, elle souffre en silence, la détourne de son addiction pour une autre.
elle est fragile et naive, est- elle encore une enfant?
ne le montre pas, ne peut pas, ne peut plus.
dimanche 23 novembre 2008
samedi 22 novembre 08
avec des jours de retards sur Brasov, ce matin- là nous avons pu ressentir les premiers flocons se poser sur nos visages encore mal éveillés.
Victoria m' avait avertie: " the sky is grey this morning", alors nous espérions pouvoir quand même trouver le marché tzigane si la pluie se mettait à tomber.
en sortant, de la neige nous accueillait.
tout sourire, nous nous sommes dirigées vers l' arrêt de bus qui nous y conduirait.
puis, rendues au marché, après quelques pas dans la boue à scruter les divers étalages,
vieux postes radios, bottes et chapeaux en tout genre, poules et graines de tournesol,
tout en respirant la fumée des stands de mici, le froid s' est fait sentir.
le vent balayait mes cheveux, détachées pour protéger mes oreilles, me les ramenant sèchement sur mes yeux.
Impatience générale.
nous n' étions pas couvertes en conséquence. mes pieds ne supportaient pas ce rapide changement répandant une crispation jusqu' au bout de mes doigts. Yolanda et Victoria, quant à elles, avaient le vent qui s' infiltrait dans leur vêtement.
nous sommes donc rentrées, apréciant notre plat chaud et le café réchauffant nos mains.
Victoria m' avait avertie: " the sky is grey this morning", alors nous espérions pouvoir quand même trouver le marché tzigane si la pluie se mettait à tomber.
en sortant, de la neige nous accueillait.
tout sourire, nous nous sommes dirigées vers l' arrêt de bus qui nous y conduirait.
puis, rendues au marché, après quelques pas dans la boue à scruter les divers étalages,
vieux postes radios, bottes et chapeaux en tout genre, poules et graines de tournesol,
tout en respirant la fumée des stands de mici, le froid s' est fait sentir.
le vent balayait mes cheveux, détachées pour protéger mes oreilles, me les ramenant sèchement sur mes yeux.
Impatience générale.
nous n' étions pas couvertes en conséquence. mes pieds ne supportaient pas ce rapide changement répandant une crispation jusqu' au bout de mes doigts. Yolanda et Victoria, quant à elles, avaient le vent qui s' infiltrait dans leur vêtement.
nous sommes donc rentrées, apréciant notre plat chaud et le café réchauffant nos mains.
jeudi 20 novembre 2008
autostop bucuresti --> cluj - napoca, 17 novembre
11h bucuresti
12h ploiesti
j' aime ces moments,
chacun le regard plongé quelque part mais nul part à la fois.
juste dans ses pensées, un défilement d' idées.
le voyage.
on s' en rappelle, on revient à sa propre histoire.
quelle folle histoire quand même!
mais l' important maintenant, tous ensemble, on le partage.
d' ailleurs Carlos et Manu, têtes jumelées, dorment paisiblement, bercés par les routes cahoteuses.
et il y a Santa qui vient interrompre ce repos.
incomprise d' abord, on sourit, essayant d' interpréter une partie de sa discussion.
puis des noms de ville ressortent.
bien sûr elle parle du voyage.
fin de la conversation, elle change d' expression.
songeuse, imperturbable
et correctement installée, le sac sur les genoux.
la droiture de son pays qui veut ça.
elle frotte sa boucle d' oreille gauche avec son index et son pouce.
la détend ou la rassure, je ne sais pas.
Santa n' en dit pas beaucoup sur elle, difficile à savoir.
13h35
15h40 brasov
16h15
20h30 cluj- napoca.
12h ploiesti
j' aime ces moments,
chacun le regard plongé quelque part mais nul part à la fois.
juste dans ses pensées, un défilement d' idées.
le voyage.
on s' en rappelle, on revient à sa propre histoire.
quelle folle histoire quand même!
mais l' important maintenant, tous ensemble, on le partage.
d' ailleurs Carlos et Manu, têtes jumelées, dorment paisiblement, bercés par les routes cahoteuses.
et il y a Santa qui vient interrompre ce repos.
incomprise d' abord, on sourit, essayant d' interpréter une partie de sa discussion.
puis des noms de ville ressortent.
bien sûr elle parle du voyage.
fin de la conversation, elle change d' expression.
songeuse, imperturbable
et correctement installée, le sac sur les genoux.
la droiture de son pays qui veut ça.
elle frotte sa boucle d' oreille gauche avec son index et son pouce.
la détend ou la rassure, je ne sais pas.
Santa n' en dit pas beaucoup sur elle, difficile à savoir.
13h35
15h40 brasov
16h15
20h30 cluj- napoca.
MICU AUREL, nas. 1923 - noi 1996
il est là mais rien ne le prouve pour autant.
on allume une bougie puis deux,
pour le ranimer quelques instants,
donner un peu de chaleur à cet être malheureusement oublié.
mais le vent est sec et froid,
parvenant presque à éteindre son âme.
il sera toujours là, anonymement présent et englué.
me coupe le souffle, me serre la gorge,
taille des larmes dans mes yeux.
un noeud au plus profond de moi même.
je veux vomir cette indifférence de leur part à tous.
Orgesticulinismus, Mathieu Labaye
Dans ce film, le réalisateur rend hommage à son père Benoît Labaye, que l'on entend en voix off.
Handicapé depuis l'âge de 15 ans, il est décédé en 2006.
" C'est par le mouvement qu'on s'approprie sa propre vie. Par la liberté d'aller, de venir, d'avoir des gestes d'amour, de colère, peu importe. Quand on est privé de mouvement comme je le suis, si on veut survivre, il faut se ré-inventer le mouvement autrement."
Benoît Labaye
lien: http://www.youtube.com/watch?v=Qz2BaDkhwmA
vu au festival du film digital, musée d' art contemporain à Bucarest
mardi 18 novembre 2008
instant à soi
la mélodie est belle
quelques notes de piano qui se déroulent parfaitement sur le trajet.
mais pourquoi ce retour au passé?
c 'est douloureux d' y repenser
si proche et présent pourtant,
me ramène là- bas.
quelques notes de piano qui se déroulent parfaitement sur le trajet.
mais pourquoi ce retour au passé?
c 'est douloureux d' y repenser
si proche et présent pourtant,
me ramène là- bas.
autostop cluj-napoca --> bucuresti, 14 novembre
10h cluj
10h20 turda
pause cafea
11h30- 11h50
un grondement qui nous berce
un sifflement que l' on perçoit
par la mince ouverture
campagne floutée
du blanc, toujours ce blanc à perte de vue
une nature sauvage
plongée dans le froid.
12h50 targu mures
pause pentru mancare
14h20
15h sighisoara
un horizon d' immeubles marque le paysage
tous en bloc,
parfois saccadés de maisons pavillonnaires
aucun charme
toutes les mêmes
barricadées derrière leurs importants portails flamboyants.
16h30
18h brasov
18h50
21h30 bucuresti
10h20 turda
pause cafea
11h30- 11h50
un grondement qui nous berce
un sifflement que l' on perçoit
par la mince ouverture
campagne floutée
du blanc, toujours ce blanc à perte de vue
une nature sauvage
plongée dans le froid.
12h50 targu mures
pause pentru mancare
14h20
15h sighisoara
un horizon d' immeubles marque le paysage
tous en bloc,
parfois saccadés de maisons pavillonnaires
aucun charme
toutes les mêmes
barricadées derrière leurs importants portails flamboyants.
16h30
18h brasov
18h50
21h30 bucuresti
vernissage de l' expo art naïf, des artistes peignent le vin
mercredi 12 novembre 2008
Thomas Fugeirol
" J' abandonne le tableau deux ou trois ans, j' y reviens, je le recouvre d' une autre couche... Toutes ces couches, c' est du temps accumulé, et qui travaille pour le tableau. C 'est comme une peau. La peau travaile, change de grain, de tension, de couleur, elle est poreuse, elle prend le temps, la couleur, la lumière, c' est comme ça que le tableau avance ".
C' est donc la notion de temps sur laquelle Fougeirol insiste. Il attend puis rajoute successivement des choses, un peu à la manière de Rembrandt ou Chardin qui rajoutent jusqu' à ce que ça se mette à vibrer.
Son travail d' accumulation, il le pose avec beaucoup d' énergie, sur de très grandes toiles à même le sol.
Il parle d' " anti élégance" dans sa peinture, d' un traitement qui laisse place à la maladresse, au tatônnement, au ressassement du geste et de la matière.
Tout ce qui est pendu l' attire.
Tout ce qui tombe, de la chute de l' oiseau proviennent les cages elles- même suspendues, les tentes aux toits qui pendent, les cabanes aux planches qui surplombent un sol brouillé, les robes qui tombent en plis.
" Le vêtement et la peinture ont suivi des voies parallèles" dit Georges Bataille.
Ces robes pendues, agrandies, immenses marquent une présence de peinture inquiétante parce que gonflées et fantômatiques sur leur fond monochrome un peu brouillé.
" Ce qui est important dans la peinture de Fougeirol
c' est qu' elle revient couper le territoire
après le déluge comme le sol
éponge de peau et de matière
pleine réalité de sens
et d' imagination du réel
corps de l' oiseau coque du lit
cabane qui bée dans ses planches
cage qui pend robe déserte
la figure n' est pas absente
jamais ne gagne le vide à Fougeirol
dans les espaces où tu vas
peignant le sombre le poreux comme Goya
en fin de vie la beauté de l 'espagnol "
lundi 10 novembre 2008
pensée du 09 novembre 08
Plus je vis ici plus je m' y accroche et m' y sens proche.
les habitants sont heureux d' apprendre qu' une partie de moi fait un peu partie d' eux aussi
ce lien permet la communication
toujours cette question
pourquoi je parle la langue
alors, le passé surgit afin d' expliquer ce voyage initiatique.
chaque jour, chaque nouvelle rencontre, je l' aspire
je m' enrichis, je m' intègre
je ne prête plus attention à la langue.
des bribes de phrases que je comprends défilent au fil de mes pas.
mais alors, nouvelle intégrante
la critique me blesse
la Roumanie est évidemment un Etat qui comporte des failles, des efforts réalisés mais maladroits et puérils
mais qu' on ne vienne pas émettre d' analyse trop hâtive lorsque l' on suppose avoir suffisamment perçu ce qu' était ce pays en passant des journées type à surfer sur la toile et finir sa journée dans le meilleur restaurant du plus beau complexe américain de la ville: Mc Donald's.
alors, je me pose la question de savoir si j' attache autant d' importance à ces remarques du fait que j' ai un lien à ce pays ou bien à eux, sinon je ne me donnerai pas la peine de m' emporter pour cela.
les habitants sont heureux d' apprendre qu' une partie de moi fait un peu partie d' eux aussi
ce lien permet la communication
toujours cette question
pourquoi je parle la langue
alors, le passé surgit afin d' expliquer ce voyage initiatique.
chaque jour, chaque nouvelle rencontre, je l' aspire
je m' enrichis, je m' intègre
je ne prête plus attention à la langue.
des bribes de phrases que je comprends défilent au fil de mes pas.
mais alors, nouvelle intégrante
la critique me blesse
la Roumanie est évidemment un Etat qui comporte des failles, des efforts réalisés mais maladroits et puérils
mais qu' on ne vienne pas émettre d' analyse trop hâtive lorsque l' on suppose avoir suffisamment perçu ce qu' était ce pays en passant des journées type à surfer sur la toile et finir sa journée dans le meilleur restaurant du plus beau complexe américain de la ville: Mc Donald's.
alors, je me pose la question de savoir si j' attache autant d' importance à ces remarques du fait que j' ai un lien à ce pays ou bien à eux, sinon je ne me donnerai pas la peine de m' emporter pour cela.
samedi 8 novembre 2008
jeudi 6 novembre 2008
mercredi 5 novembre 2008
gentleman
" Don' t be afraid, you can eat, we still feel your bones...
you' ll have forms like a real polish or russian woman! "
so cute!
you' ll have forms like a real polish or russian woman! "
so cute!
lundi 3 novembre 2008
confession d' un soir
le regard flou, elle est maladroite
des tabourets qui la font trébucher
des portes qui claquent.
je l' écoute en secret et j' empathie sa souffrance
j' ai mal pour ce qu' elle est.
elle rit mais c' est nerveux.
j' imagine qu' elle sourit mais c' est l' alcool qui veut ça.
son corps dit tout autre chose.
elle en vomirait d' amour pour lui.
elle a des rêves de femme mais croit aux contes de fées,
pour les autres seulement.
trop beau pour elle.
" life is shit"
non, " life is hard" je lui réponds.
des tabourets qui la font trébucher
des portes qui claquent.
je l' écoute en secret et j' empathie sa souffrance
j' ai mal pour ce qu' elle est.
elle rit mais c' est nerveux.
j' imagine qu' elle sourit mais c' est l' alcool qui veut ça.
son corps dit tout autre chose.
elle en vomirait d' amour pour lui.
elle a des rêves de femme mais croit aux contes de fées,
pour les autres seulement.
trop beau pour elle.
" life is shit"
non, " life is hard" je lui réponds.
dimanche 2 novembre 2008
une odeur de bougie qui se consume.
des visages tirés, la douleur dans les yeux.
la tête entre les jambes, mains en signe de croix, le mouchoir efface un peu de ce chagrin.
on pleure l' absence. tableau de famille incomplet sur ces tombes plus belles les unes que les autres.
être quelques heures à ses côtés, tout près là, et qu' il repose en paix.
et toujours ces corbeaux, que l' on entend, signe que la nuit approche.
des visages tirés, la douleur dans les yeux.
la tête entre les jambes, mains en signe de croix, le mouchoir efface un peu de ce chagrin.
on pleure l' absence. tableau de famille incomplet sur ces tombes plus belles les unes que les autres.
être quelques heures à ses côtés, tout près là, et qu' il repose en paix.
et toujours ces corbeaux, que l' on entend, signe que la nuit approche.
samedi 1 novembre 2008
Au plus près de Matei Corvin, 30 octobre 08, environ 4h
Souvenir très agréable d' une nuit passée à regarder non pas les étoiles, mais les échaffaudages, à fermer les yeux, la tête et les jambes dans le vide.
Deux garçons, une fille, tous trois insouciants.
Se cacher de l' agitation de la ville, la dominer et pouvoir tout surveiller.
Puis redescendre on ne sait trop comment, cherchant maladroitement à ne pas se faire remarquer, mais riant à n' en plus pouvoir.
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