vendredi 4 décembre 2009

04 novembre 09

dans le trouble de mon ivresse
la nuit gelait mon âme.
ils voulaient ma souffrance
l' opportunité aurait été de me suivre dans ces rues étroites et désertes.
la paranoïa parvenait à s' infiltrer jusque sous mon manteau en hérissant les poils de mes bras.
alors, une main s' offrit à moi.
son assurance calma mes angoisses et la chaleur de sa paume m' envahit dans tout le corps.
le chemin vidait ces démons au fil de nos pas.
voilà, nous y étions.
le temps imparti était presque écoulé
mais nous faisions durer le moment de la séparation.
devant les éclairages qui bordaient la route, pas de spectateurs.
franchir le trottoir ou pas, l' anxiété de deux corps qui s' éloignent mêlée à la transgression hasardeuse.

j’ aurais du disparaître mais ne le souhaitais pas.
juste une dernière fois
j’ aurais voulu que nous nous serrions encore.
nos souffles se mêlaient à l' échancrure de nos cous,
j' effleurais ta joue et les poils de ta barbe négligée venaient caresser ma pommette lisse.
alors pourquoi vouloir toujours plus?

parce que nos corps impatients ressentaient le désir de l’ autre.