jeudi 14 mai 2009



" Ni cheval, ni cavalier: ce sont de vilains mots. Le centaure est un aveu: celui de notre incomplétude. C' est aussi un cri d' alliance: quand tu regardes un centaure, tu vois une relation. Je ne serai entier qu' en étant toi: le centaure est une promesse. Je rêve d' un galop pour ma moitié humaine, je rêve d' une parole pour ma moitié animale: le centaure espère l' impossible, de toutes ces forces rassemblées; il interroge l' animal humain, déplaçant les frontières de soi aux frontières de l' autre: le centaure est un franchissement. Le centaure est de ces rêves qu' on ne réalise qu' en rêve: d' un être fabuleux, nous avons fait une utopie, notre espace quotidien et un recueil de poèmes disant notre rapport au monde, et le rapport du monde à ses propres rêves, son besoin d' autre et sa quête d' ailleurs. C' est à l' intérieur de chacun que le centaure s' élance, là où les secrets ont leu sauvagerie, l' inconscient son étrangeté, le désir sa magie, là où l' avenir s' arpente à plusieurs. Je suis lui, il est moi. Nous avons préféré ce corps qui n' existe pas, plutôt qu' un corps qui existe à moitié. "
Camille et Manolo

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