jeudi 29 janvier 2009

la morosité des premiers départs

humeur brumeuse du jeudi 29 janvier.

les yeux brûlants et les paupières encore juste à peine soulevées,
l' estomac retourné et l' esprit ailleurs,
dans le flot d' agitation des voyageurs, on s' active.

on en rit d' abord, les bons souvenirs sont souvent ceux qui en ressortent.
puis dans cette innocente discussion, la voix se met à trembler. ces bons moments ne seront que photographiés dans nos mémoires.
alors, on parle peut être de grands projets mais on est fous,
on est tous des fous,
qui petit à petit se détachent du groupe de fous.

minutes moins dix.
les quais de gare deviennent alors si ternes et froids,
pas comme dans l' excitation du voyage, où l' on guette l' arrivée du train.
des regards qui en disent long, des mots à peine audibles prononcés.
enlacés, cet instant à deux est un privilège où le temps ne compte plus.

alors le corps agit tout seul, des gouttes en nombre se déversent en continu sur le visage, se mêlant aussi à l' autre.

rattrapés par les rouages du train qui se mettent en route, on les voit agripper la poignée.
on se touche une dernière fois la main,
quelques pas de course
les voilà partis.

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