dimanche 7 décembre 2008

concert Olivier Messiaen, "quatuor pour la fin du temps", 4 décembre 08

il sort de la poche de son pantalon une ficelle bleue qui donne suite à un tissu.
celle ci pénètre dans les cavités de la large flûte pour en ressortir légèrement humidifiée à l' autre extrêmité.

on se regarde, inspire ensemble,
la musique se déclenche.

les doigts du trompettiste courent sur les notes provoquant des sonorités originales.
le rendu n' est peut être pas au goût du musicien c'est pourquoi il s' entête à noter sa présence en agitant sa tête de haut en bas, créant des cercles imaginaires avec son instrument.
son dos ondule, il tape du pied.
en est presque à frapper sa clarinette lorsqu'il y repose ses minces doigts
dans l' intensité de chaque geste théatralisé, tellement amplifié.
son moment de gloire.

au fond de la scène, elle apparaît comme exécutrice.
regarde, joue fidèlement ce qu' elle a à jouer.
son visage se balance au rythme de la musique.
elle montre un visage tiré, qui pleure sur les partitions.
peut être du fait que ces mélodies sont lourdes de sens?
je ne sais si ce sont ses émotions ou tout simplement son expression habituelle
mais elle incline sa tête de côté vers le public,
donnant un aspect dramatique au morceau.

la violonniste quant à elle, s' acharne sur ses cordes
mouvant son liquide goitre,
sa masse de cheveux dégageant son front suant puis se remettant en place.
c' est soir de fête à en juger par son pull over pailleté et son maquillage exhubérant.
son imposant corps donnant plus de spectacle que la musique en elle- même.

parmi eux, un homme vient rompre ce chaos.
caché derrière son violoncelle, il se veut respectable par sa simplicité.
il jette à quelques reprises un timide coup d'oeil sur le public mais
concentré sur son jeu, il fusionne avec la mélodie,
ne cherchant pas à la doubler.

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